Table des matières
Les ordral
Niveau d’altération
Lorsqu’un Jidaï-atah fait appel aux Jidù, l’air ambiant se densifie autour de lui et donne une légère impression d’opacification de l’air. C’est l’afflux d’énergies primaires qui provoque cet effet. Il va modifier l’ordre naturel pour le modeler à sa convenance. Mais, plus cet ordre naturel est modifié plus la difficulté est grande au moment du modelage de l'ordral. (Notez que l’altération n’intervient pas lors de la création, mais une altération minimum doit être choisie à ce moment). Un ordral peut, selon les effets recherchés se ranger dans les niveaux d’altération suivants :
- Surnaturel : Toute modification mineure apportée est forcément d’ordre surnaturel. Ces effets sont importants mais sans danger réel pour l’équilibre des choses et la vie en général. (pluie passagère dans un désert)
- Contre-nature : Les modifications souhaitées sont importantes et forcent la nature dans un sens qui n’est pas le sien. (Soins accélérés)
- Nihiliste : Les modifications sont telles qu’elles bouleverse tout l’équilibre des choses et va à l’encontre du principe de Vie. (Arrêt du coeur de votre ennemi)
Les niveaux d'altération influent sur le lancement des ordrals et leurs effets. Plus le niveau est élevé, plus la difficulté est élevée.
Durée
La durée d’un sort est instantanée. Il faut en règle général un round pour lancer un ordral (action complexe). A la fin de celui-ci, l’effet se produit. Si le Jidaï-atah souhaite prolonger la durée d’un sort, il devra maintenir sa concentration au-delà du premier round et pour chaque round souhaité. cf. Lancer un sort. Ce qui a un coût en fatigue…
Dès lors qu'un ordral cesse, il se dissipe pour reformer les flux normaux des énergies primaires. Quand il se dissipe il se fond dans tout ce qui l'entoure et fusionne sans rien détruire, au contraire les énergies libérées de la sculpture se dissoudront dans le flux vivant pour en préserver la cohérence.
Effet aléatoire : Lorsqu'un ordral cesse et qu'une cible est encore prise dedans (cas très rare !), comme par exemple au milieu d'un portail, la dissipation entraîne une singularité aléatoire. Dans le cas de notre portail, la cible pourra se trouver aléatoirement d'un côté ou de l'autre. Pile ou face !
En aucun cas les effets aléatoires ne seront néfastes à la cible.
Portée
La portée d’un ordral est la distance maximale qui sépare le faiseur de l’épicentre du sort en mètre. Cette portée est celle de la vue du Jidaï-atah ! Il ne peut agir sur ce qu'il ne voit pas. Mais dans des cas rares, clairement délimités par l'Abstract, la mémorisation (test de Concentration) peut compenser ce qui n'est pas vu.
Zone d'effet
La notion est un peu plus floue. La zone d'effet d'un sort dépend en effet de ce qui est visé par l'ordral. Mais, on peut dire que ce qui est touché est ce qui est regardé. Ce qui est nécessairement plus restrictif que ce qui est vu !. L'appréciation du MJ sera prépondérante…
Puissance
La puissance mesure les effets aléatoires ou précis d’un sort. Elle ne dépend pas du niveau d'altération de l'ordral mais s'ajoute à lui et suit le tableau suivant, en fonction des effets souhaités le MJ adaptera. La puissance correspond onc au niveau de compétence auquel le faiseur souhaite modeler son ordral. Oui, vous avez compris, un faiseur disposant d'un niveau de compétence donné peut vouloir modeler à un niveau de puissance supérieur, c'est totalement suicidaire mais on a déjà vu. Pour qu'il est une chance de réussite, il doit disposer de bonus mais ça reste possible. Imaginons par exemple que par une chance incroyable il dispose d'un focus enchanté au niveau nihiliste lui octroyant un bonus +3, sa réserve ayant augmentée de 3 dés il peut envisager de modeler à une puissance supérieur à son degré de maîtrise.
Les tests se font avec l'Intuition et aucune autre approche, sur la compétence “modeler”.
A chaque niveau de compétence correspond une difficulté de “modeler” comme pour les autres tests. Plus un ordral est lancé à un haut niveau de compétence, plus il est dur à contrer. On parle alors de la Puissance de l'ordral. Cette puissance augmente les effets et l'aléatoire de ceux-ci.
Bien entendu, le niveau d'altération modifie également les chances de réussites de l'ordral (mod SD) ainsi que celles de s'y opposer (mod. RD opposant). Concrètement, ajoutez 1 niveau de difficulté pour un ordral contre-nature, et 2 niveaux de difficulté pour un ordral nihiliste.
Table d'altération
Altération | bonus/malus¹ | persistance* (shacra/inù) | mod. SD. | mod. RD opposant. | Inaï-A'sinn | PF/round maintenu |
---|---|---|---|---|---|---|
Surnaturel | +1/-1 | 1 round/5 mn | 0 | 0 | 1D8 | -1 |
Contre-nature | +2/-2 | 2 rounds/10 mn | +1 | +1 | 2D8 | -2 |
Nihiliste | +3/-3 | 3 rounds/20 mn | +2 | +2 | 3D8 | -3 |
¹ Ces bonus/malus s'appliquent à la réserve de dé (RD) ou au seuil de difficulté (SD) de la compétence ou attribut altérée, selon l'ordral. Ils s'appliquent aussi aux effets de maintien.
* la persistance est un résultat (pas un effet) qui ne peut s'estomper instantanément après le déclenchement des effets. Cette persistance est variable en fonction du type de Jidù, pour la matière on sait que cette persistance est permanente (sauf changement d'état: juste après liquéfaction il redevient solide par ex) mais la chaleur d'une flamme reste quelques secondes, et la tristesse ressentie quelques minutes…
Table de puissance
Maîtrise | Seuil initial | Points² | Dé³ |
---|---|---|---|
Profane | 1 | 1 | 1D4 |
Débutant | 2 | 2 | 1D6 |
Novice | 3 | 3 | 2D4 |
Aspirant | 4 | 4 | 2D6 |
Compétent | 5 | 5 | 3D4 |
Initié | 6 | 6 | 3D6 |
Expert | 7 | 8 | 2D12 |
Maître | 8 | 10 | 3D12 |
² Ces points sont des bonus/malus fixes, ils ne s'ajoutent pas aux DM ni aux attributs, mais par exemple aux dégâts d'une arme ou aux PV initiaux regagnés par des soins ordraliques. Il s'ajoutent aux dégâts d'un Inaï-A'sinn.
³ Les dés s'appliquent aux dégâts directs, qui ne passent donc pas par une arme. Ce sont des dégâts initiaux uniquement. Ils ne ss'appliquent pas pendant un maintien. Dans ce dernier cas c'est l'altération qui est déterminante.
Exemple :
Prenons un ordral de soins sensé guérir les blessures de guerre. Concrètement l'ordral surnaturel est modelé et au premier round à une puissance d'initié il guérit de 6 PV. Plus le Jidaï-atah maintien son sort plus le blessé récupèrera des PV. Le sort est surnaturel donc +1PV/round… S'il le désire le Jidaï-atah peut augmenter le niveau d'altération ou la puissance pour augmenter les effets : Contre-nature +2PV/round, Nihiliste +3PV/round !
En résumé la puissance agit et donne les effets initiaux. L'altération ajuste la difficulté, améliore les effets et donne les effets maintenus.
Effet vs conséquences
Un ordral modelé déroule ses effets instantanément. Ceux-ci disparaissent dans la seconde qui suit. Mais, il arrive souvent que ses effets aient des conséquences, qui elles, peuvent durer au-delà de cette seconde d’effet.
L’exemple le plus parlant pourrait être un ordral de cécité obtenu soit par jidù-inù, soit par jidù-panna. Imaginons que le faiseur ait créé un ordral de cécité à partir de sa maîtrise des sens. L'ordral prive de la vue la cible, l’effet est instantané et ne dure donc qu’une seconde. Une seconde pendant laquelle la cible ne voit plus rien, ou presque plus rien. Sa perception altérée il perd de 1 à 3 Dés à sa RD pour toutes ses actions nécessitant la vue, selon le niveau d'altération. Mais passé l’effet, aucune conséquence, la cible retrouve la vue.
Maintenant, si cet ordral avait été créé avec le domaine de la matière, on imagine que l'ordral détruit ou abîme la rétine ou la cornée de la cible pour aveugler celle-ci. L’effet est instantané mais la conséquence est quasi irréversible. Passé la seconde d’effet la cible restera aveugle. Le malus de -1 à -3 RD est définitif. De plus, la douleur de l'altération physique équivaut à des blessures ainsi cet ordral modelé au niveau d'Aspirant provoquera une perte de 2D6+1 PV au niveau surnaturel, 2D6+3 au niveau nihiliste.
Modeler un ordral
Sculpter, ou modeler un ordral se fait grâce à la compétence ad-hoc : “Modeler” (ex: Lancer) C'est le moment où le construct est utilisé après avoir lié aun JIdaï-atah par le rituel de création et marqué par l'apposition du symbole tatoué.
Les mots de pouvoir sont accessibles dans la page Mots de pouvoir
Si l'ordral cible une ou plusieurs cibles cognitives (humains, krilliens, animaux, monstres…), celles-ci ont une possibilité de résistance dont la difficulté varie en fonction de la puissance de l'ordral.
Cette base peut être modifiée en fonction de nombreux facteurs externes déterminés par le MJ.
Si l'ordral est utilisé contre un cognitif, celui-ci dispose d'une résistance, mais selon l'altération de l'ordral, la difficulté du test de résistance augmente en faveur de l'opposant.
- Pour un ordral surnaturel, aucun bonus n'est donné à l'opposant.
- Pour un ordral contre-nature, un bonus de +1 RD est accordé à l'opposant.
- Pour un ordral nihiliste, un bonus de +2 RD est accordé à l'opposant.
Rappellez-vous que la nature a horreur d'être altérée !
Certaines circonstances peuvent altérer ces SD de base. Comme la météo, un contexte particulièrement stressant ou terrorisant etc.
Ça fatigue !
En soi modeler un ordral n'est pas épuisant. Le maintenir l'est beaucoup plus, et plus le niveau d'altération est élevé, plus la fatigue est grande.
- Pour un ordral surnaturel, 1 PF/round maintenu.
- Pour un ordral contre-nature, 2 PF/round maintenu.
- Pour un ordral nihiliste, 3 PF/round maintenu.
Opposition = Résistance
Tous les êtres pensants (humains, krilliens, animaux, monstres) peuvent tenter de se protéger de l'Orden en réussissant un test de résistance au lancement de l'ordral du Jidaï-atah.
Ce test s'appuie sur un test de caractéristique pur pour l'opposant dont la difficulté est donnée par la puissance de l'ordral corrigée par le niveau d'altération choisi par le faiseur. La caractéristique dépend du Jidù utilisé :
- Constitution/Endurance si le jidù est Jidù-panna
- Intuition/Instinct si le jidù est Jidù-inù
- Force si le jidù est jidù-shacra
Si le cognitif résiste avec brio, il est néanmoins incapable d'agir durant le round d'effet, l'ordral perturbe tout son être sans parvenir néanmoins à l'affecter efficacement. Il peut donc être soumis à une attaque d'opportunité, et son tour d'action saute.
Si plusieurs jidù composent le sort, le défenseur utilise sa caractéristique la plus faible (son maillon faible)…
Asch-d'En et Inaï-a'Sinn
Cette section pourrait se résumer au vieil adage : à grands pouvoirs, grandes responsabilités !
L'Ina¨-a'Sinn ou choc en retour est le moment où le Jidaï-atah perd sa concentration juste avant de relâcher les énergies qu'il a emmagasinées pour les modeler en fonction de l'ordral. Le résultat est dangereux pour le faiseur. Ces énergies repartent reprendre leur place dans le flux normal de la vie et s'échappent par tous les pores de la peau du faiseur lui provoquant ainsi de nombreuses lésions qui peuvent être létales.
Le choc en retour se produit également lors d'un combat. Quand dans un round où le Jidaï-atah sculpte un ordral, celui-ci est blessé, sa concentration vole en éclat sauf s'il réussit un nouveau test de concentration dépendant du niveau d'altération SD 3/5/7 (selon le niveau d'altération).
Le MJ doit penser en début de chaque round à demander aux Jidaï-atah s'ils sculptent pendant ce round, car leur action débute au début du round et se termine à la fin. Il peut donc leur arriver un pépin entre temps…
Par ailleurs, lorsque le personnage rate son test de modeler et fait un échec critique, le choc en retour a lieu. Celui-ci provoque des dégâts physiques qui dépendent du niveau d'altération de l'ordral et de sa puissance.
Altération | dégâts |
---|---|
Surnaturel | -1D8 |
Contre-nature | -2D8 |
Nihiliste | -3D8 |
L'Asch-d'En est toujours présente après l'utilisation de l'Ordral. Dans le corps du Jidaï-atah tout d'abord, on parle alors d'Asch-d'En destructeur. Celui-ci lance un test de résistance sur sa volonté pour re-coordonner ses propres flux.
Le SD de base est 2 +1 par niveau d'altération au dessus de surnaturel et +1 par jidù utilisé. S'il échoue, le corps est blessé légèrement sans trace visible, mais le Jidaï-atah lui le sait : 1 point de fatigue par niveau d'altération (max 3). Ces dégâts ne se calculent pas lors d'un Inaï-A'sinn. Le Mj peut agrémenter la narration avec des effets visibles comme l'apparition de quelques cheveux blancs, une ride permanente sur le front, l'apparition d'un grain de beauté ou simplement une larme involontaire…
L'Asch-d'En est aussi visible dans les zones de sculpture. Le MJ est libre de décrire à sa convenance les effets involontaires que provoquent les ordral au-delà des effets souhaités. Cependant, pour les voir il faut être attentif et le SD de perception ou de fouille est de 9 -1/niveau d'altération -1/par jidù utilisés. Ainsi un sort alliant 2 jidù de niveau nihiliste laissera des traces perceptibles à un test sous un SD de 4. Pour l'oeil de lumière le SD de base est 6. Pour un ordral de lecture de l'Art-A'theù chaque tranche de 3 succès devrait donner une indication.
Contrer un ordral
Un faiseur peut au lieu de modeler, contrer l'ordral d'un autre faiseur, s'il le voit sculpter. Le contre prend autant de temps que le lancement d'un ordral, et le tout se résout à la fin du round. Mais il lui faut posséder les verbes Vouloir et Contrer.
Pour contrecarrer un ordral, le mage doit réussir un test de Modeler dont la difficulté est déterminée par la puissance choisie par l'autre Jidaï-atah. Un contre-ordral ne génère pas d'Asch-d'En destructeur car les énergies manipulées ne passent pas par le faiseur qui contre mais par celui qui est contré.
Cette action est une Réaction (cf. Actions). et suit ces règles.
Un ordral peut aussi être dissiper pendant qu'il est maintenu. Les conditions sont les mêmes, le Jidaï-atah doir voir l'autre faiseur pendant qu'il est concentré. Et il doit maîtriser le ou les Jidù utilisé. Mais contrecarrer un ordral déjà lancé est plus difficile qu'au moment du lancement car la concentration du faiseur à l'origine de l'ordral lui permet de tenir bon.
Pour tenir bon face à un contre-ordral, le faiseur doit réussir concentration en opposition aux réussites du Jidaï-atah qui le contre. Ce qui signifie qu'aucun test pour tenir bon n'est nécessaire si le test pour contrer n'a pas réussi d'abord. (était-ce nécessaire de le préciser ?)
Exemple : Archimède lance un ordral, de puissance Aspirant (4) avec un niveau d'altération contre-nature (SD +1), d'inflammation sur une tapisserie murale (ne me demandez pas pourquoi). Son SD est donc de 4+1 = 5. Yored qui veut protéger cette oeuvre d'art, tente de contrer Archimède, il doit donc réussir un test avec un SD 4 (lié à la puissance initiale).
Imaginons maintenant la même scène mais Yored arrive après le lancement de l'ordral qu'Archimède maintien pour enflammer tout ce qui pourrait brûler dans la pièce. Yored doit toujours réussir un test SD 4, mais Archimède peut tenir bon avec un test de concentration en opposition. Yored réussit son test avec 6 succès. Archimède doit donc faire 6 ou plus succès pour tenir bon.
Le Jidaï-atah doit connaître le ou les Jidù de l'ordral lancé. Et maîtriser le verbe majeur Vouloir ainsi que le verbe d'effet Contrer.
— Laurent Doudiès 2023/09/16 16:54