Table des matières
Ars magica
- Abstracts
- Au quotidien
- Les êtres surnaturels
- Atahan-Jidù
- Mots de pouvoir
- Les ordral
- Les autres Ars magica
- Rituels
Ars magica
La magie à proprement parler c’est l'Ars magica. Le terme Krillien est Art-A'theù là encore assez délicat à traduire tel quel. On pourrait garder “Les domaines du possible”. Il y a une notion de domaine, comme un espace où l’on trouve les énergies fondamentales, primaires, créatrice/destrcutrice de la nature. Les Jidù la composent. Ces domaines d'énergie primaire sont la source dans laquelle les Jidaï-atah puisent pour sculpter et modeler le monde à leur volonté. L'aptitude à sculpter l'Orden est rare et on l'a trouve exclusivement chez les humains. Elle apparait chez l'enfant entre ses 10 et 14 ans, quelques fois plus jeune (Elvan à 6 ans), très rarement au-delà. La manifestation de cette aptitude chez l'enfant se nomme “le mal blanc”, en raison de la couleur des yeux révulsés que présentent la majorité du temps les pauves gamins victimes de ces crises. Les enfants souffrant du mal blanc doivent être guidés et pris en charge par des pratiquants avertis. Sans cela il est extrêmement rare qu'ils survivent plus d'un an !
Transcription annouvéenne
- Magie : Ars magica en krillien Art-A'theù (peu employé mais plus juste quand il s'agit de regrouper les pouvoirs de l'Ars magica, de la télépathie et de la voix)
- Magique : ordralique
- Sort/sortilège : Ordral
- Enchantement : Ordral-A'
- Domaine/énergies primaires : Jidù
- Magicien : Jidaï-atah / Faiseur
- Perturbation magique, empreinte : Asch-d'En
Le mal blanc
Le mal blanc se caractérise par des manifestations surnaturelles involontaires et incontrôlées de l'Ars magica. Comme pour le futur JIdaï-atah, les flux primaires (Jidù) passent par le canal que leur offre l'enfant et resortent anarchiquement pour modifier l'ordre naturel. Toutes ces manifestations étant totalement anrchiques et involontaires, elles agressent le jeune corps le laissant à la fin des crises, dans l'inconscience, souvent blessé physiquement par des micro-plaies saignantes. Pour l'oeil non averti, ces crises ressemblent à de l'épilepsie si ce n'est les blessures qu'elles occasionnent.
Ces manifestations sont liées à l'état émotionnel de l'enfant. Plus son émotion est forte plus l'Ars magica a des chances de se manifester. Les émotions les plus courantes sont la colère, la peur, plus secondairement la tristesse ou la joie. Mais en réalité n'importe quelle émotion forte est suceptible d'être déclencheur. Pour aider l'enfant, il faut donc l'aider à comprendre ce qui se passe pour qu'il saisisse les éléments déclencheurs et les contrôlent.
Dans les écoles d'Ars magica, les pratiquants sont souvent bridés par des moyens divers et variés. Des enchantements, Nat ordal-A', ou des potions peuvent être utilisés pour bloquer les réactions émotionnelles trop violentes. L'apprentissage passe ensuite par la mise en situation contrôlée. Les jidaï-atah font monter progressivement l'état émotionnel de l'enfant afin que celui-ci, en pleine conscience, appréhende le moment et ressente les bouleversements internes du passage des flux. Il apprend ainsi progressivement à canaliser ces flux pour endiguer leur anarchie. L'apprentissage permet ainsi en quatre ou cinq ans, des fois plus, de ne plus subir d'invasion non volontaire des Jidù et de décorreller émotion et utilisation de l'Ars magica.
Il existe des pratiquants, qui ne savent souvent pas eux-mêmes à quoi ils ont affaire, ayant survécu sans enseignement au mal blanc. Ces pratiquants ne sont pas appelés Jidaï-atah et leur utilisation des Jidù est empirique, souvent très ciblée dans ses effets, comme un artisan fabriquant des objets d'une rare perfection, ou un devin capable de prophéties etc.
Les jidù
Le Jidaï-atah sculpte les énergies fondamentales que l'on trouve partout autour de nous. C'est une intervention brutale dans l'ordre naturelle des choses. Selon l'intensité de l'ordral ce bouleversement est plus ou moins important, mais il n'est jamais anodin. L'utilisation de l'Ars magica a deux inconvénients. Le premier est que le Jidaï-atah provoque une perturbation de ses propres Jidù, de son essence. Cette perturbation est souvent méconnue voire ignorée sauf quand elle atteint son apogée avec l'Inaï-A'sinn (choc en retrour), laissant le faiseur couvert de plaies sanglantes. Le second est la perturbation des flux primordiaux dans les zones de concentration de l'ordral. C'est à dire, d'une part là où se trouve le Jidaï-atah et d'autre part, là où se déclenche les effets de l'ordral.
Cette perturbation est appelée Asch-d'En, ce qui pourrait signifier grossièrement empreinte invisible. C'est à la fois une agitation plus désordonnée et l'apparition de noeuds de flux, comme une chevelure que l'on a secoué et qui s'est emmêlée. l'Asch-d'en peut être vue ou repérée par un ordral de Jjidù-inù (sens). L'ordral décrpypte alors les signes de perturbation pour établir une sorte de carte de ce qui s'est passé, quel Jidù, quelle intensité, quels effets etc. Un Jidaï-atah doué peut aller jusqu'à déterminer à quel moment dans le passé l'ordral a été sculpté. L'oeil de lumière (Atahan-jidù) peut également permettre à l'oeil attentif de décrypter ces perturbations.
Mais il y a plus troublant. Ces perturbations ont presque toujours des signes visibles sans recourir à l'Ars magica elle-même. Ces perturbations sont des dérèglements temporaires, des effets aléatoires et inattendus dans l'ordre naturel des choses à ces endroits et plus ou moins remarquables selon l'intensité de l'ordral utilisé. Dans le cadre d'un ordral-A' ces dérèglements sont permanents. Un lieu enchanté est souvent remarquable même pour un non initié. l'étrange y est à son aise. Il faut être néanmoins très attentifs pour repérer ces changements. Il s'agit d'un changement de couleur d'un ou plusieurs pétales d'une fleur ordinairement monochrome, une zone où l'herbe y est plus dense ou plus chétive que partout autour d'elle, de la rosée sur un mur en plein soleil ou des cheveux électrisés comme en plein froid etc. Ce n'est que très rarement voyant ou impressionnant. C'est le plus souvent subtil et imperceptible, mais présent… Plus l'intensité de l'ordral est grande, plus l'Asch-d'En sera visible et durable. Il en est de même sur et dans le corps du Jidaï-atah…
L'opale tient une place particulière dans la vie des anouvéens. En effet depuis l'avènement de la religion d'Eù, l'opale est devenue le symbole de tous les croyants. Ceux-ci la portent en diadème ou en joyaux incrusté, serti dans le front. Il s'agit dans ces cas là d'une petite pierre ovale polie incrusté dans un joyaux. En réalité l'opale a une réelle sensibilité aux flux primordiaux que sont les jidù ou plus généralement à l'Art-A'theù. Cette sensibilité n'est pas très mesurable, néanmoins tous les Jidaï-atah des royaumes d'Eù portent l'opale. Même ceux du culte pourpre ont trouvé des dérivatifs pour que l'opale ne soit jamais loin d'eux. Ainsi nombre de leurs couteaux sacrificiels ont des gemmes d'opales, certains plus rares encore sont taillés intégralement dans un bloc d'opale. Les chamans de Cahour portent sur eux de nombreux bijoux en opale en plus de leurs parures d'os… Le concept même d'Eù comme énergie créatrice est beaucoup trop proche et en harmonie des concepts de jidù que manipulent les faiseurs pour que ceux-ci ne croient pas en cette Entité universelle.
Quoiqu’il en soit, depuis qu’elle est apparue chez les humains, l'Ars magica se divise en trois domaines (ou école, mais le mot ne correspond pas aux Jidù). Les Humains emploient fréquemment le mot école, mais la dénomination krillilenne de domaine semble être plus proche de la réalité.
Chaque Jidù est un avantage et à moins d'être Enfant de la Tour, un personnage ne peut en apprendre que deux dans l'ensemble de sa carrière. Le personnage est limité par son Intuition sur le nombre de Jidù qu’il peut apprendre/connaître.
Même l'avantage “Enfant de la tour” ne permet pas de passer outre la limitation de l'intuition.
Les Jidù sont en rapport avec la nature, ses énergies, ce qui fait sa quintessence. C’est pourquoi, il est si difficile de développer les trois. Le Jidaï-atah perçoit quand il crée ou modèle un ordral (sort) ces flux sous la forme de filaments entrelacés, de toiles qui se délient et se reforment au gré d'une force invisible. Ils reconnaissent les fils des Jidù par leur couleur propre :
- Jidù-panna (matière) : rouge
- Jidù-shacra (énergie) : jaune or
- Jidù-inù (sens) : bleus
Les Jidaï-atah qui perçoivent les énergies primaires (Atahan-Jidù) voient les flux télépathiques verts, et les flux de l'Inaï-mu'Waad violet !
Dans la nature ces couleurs se mélangent et s'entrecroisent pour former une multitudes d'autres couleurs couvrant tout le spectre lumineux. Avoir une affinité avec l’un des domaine est déjà une chance rare, alors deux et à plus forte raison, trois !… Pour savoir le nombre de Jidù que vous avez la possibilité de développer, reportez-vous au tableau de possibilités.
Bien-sûr, au fil de son expérience votre personnage augmentera sans doute son score d’intuition et de fait ses possibilités augmenteront.
Table de possibilités
Score d'intuition | Nb de Jidù |
---|---|
1 | 0 |
2 | 0 |
3 | 1 |
4 | 2 |
5 | 2 |
6 | 3 |
Jidù-panna C’est le domaine de la matière.
Jidù-shacra C’est le domaine de l’énergie.
Jidù-inù C’est le domaine des sens et des émotions.
Le fléau
Depuis le fléau les Jidaï-atah rencontrent plus de difficultés qu'auparavant pour se connecter aux Jidù. En effet, “les voix” ont laissées comme une trace, un bruit. Ce bruit nuit à la concentration.
En terme de jeu, lorsqu'un Jidaï-atah fait appel au Jidù, pour sculpter ou pour créer un ordral, il doit faire le vide et éliminer le bruit : Augmentez de +1 SD quelles que soient les circonstances.
— Laurent Doudiès 2023/08/30 16:44