L'Orden est pratiqué par les Jidaï-atah. Rares, ces humains également appelés «faiseurs» sont recherchés pour leur pouvoir et craint pour les mêmes raisons. La grande majorité des JidaÏ-atah s’ignore. Ces faiseurs de miracle en herbe ont pu éventuellement constater qu’ils avaient des pouvoirs étranges, une perception différente de la nature. Certains ont même pu créer des sorts de manière intuitive. Mais les jidù ayant besoin d’un canal établi, il est souvent impossible sans connaissance des rituels de créer un orden et surtout de le retrouver.
Il existe dans certaines grandes villes, des écoles d'Orden, où l’on apprend à maîtriser cet art étrange. Dans les royaumes de Cahour, Kotzash, et Bel-Buk ces écoles sont tenues par le clergé pourpre qui, seul, élève les Jidaï-Atah. A Darsh, les écoles aussi sont tenues par le clergé pourpre mais il existe des shamans dans chaque Ashra qui prennent régulièrement des apprentis.
Dans les autres royaumes, hors Llarkno, ces écoles peuvent être tenues indifféremment par le clergé Baferiste ou des profanes. Certaines sont même administrées par les deux. A Llarkno, c’est la guilde des Jidaï-Atah qui gère ces écoles.
La plupart du temps, l’enfant prédisposé passe au travers de la vigilance des écoles. Dans de nombreuses campagnes et même en ville on nomme les troubles liés à l'Orden: le mal blanc en référence sans doute à la pâleur mortelle de l’enfant lors de ses fièvres ou de ses yeux révulsés lors des crises de spasmes… Ces troubles peuvent se matérialiser par des manifestations paranormales spectaculaires. objets volants, portes secouées, cheveux hérissés et des fois plus dangereuses, car l'enfant peut dans certains cas en mourir. Par ailleurs l'enfant est toujours secoué de spasmes violents et peut même avoir des lésions sanguinolentes qui apparaissent.
Certaines écoles font de temps en temps des campagnes de sensibilisation dans les régions proches. Mais, cela ne suffit pas à endiguer le flot de pertes. C’est aussi ce qui fait la rareté des Jidaï-Atah.
Une fois pris à l’école, si possible dès les premiers signes du mal, c'est à dire vers 10 ans, rarement avant 7 ans et au-delà de 12 ans, les enfants sont formés et sensibilisés à leur don et son utilisation. On leur apprend ainsi très vite à se concentrer et à méditer afin d’enrayer ou de canaliser les crises, pour contrôler leurs émotions et les flux de jidù. Il faut en moyenne cinq à sept ans à un jeune apprentis pour maîtriser enfin ses crises et commencer l’apprentissage de faiseur. Chacune de ces écoles a ses propres méthodes de recrutement et ses propres moyens d’apprentissage. Dans tous les cas, sortir d’une école d'Orden c’est être assuré d’un emploi derrière.