Table des matières
Littérature
Cette section regroupe les livres et leurs extraits utilisés dans les en-têtes des chapitres du roman et peuplant les étagères des bibliothèques d'Annouvèn.
I. Le livre du Lid-gesah’Arch de Herckrt-N'Bafer
Il est dit qu’il n’existe nulle distinction entre les fidèles. Ce n’est qu’en s’accordant, eux-mêmes des signes de reconnaissance, que parmi eux l’on pourra discerner les guides. Ces guides seront semblables à l’opale, rocs inébranlables dans leur foi, purs dans leur vie, et d’une seule couleur leur parole, celle de la foi.
…
J'ai vu l'enfant renaître.
Des eaux, il surgira et, comme il se doit, sera adopté par les enfants d'Annwfn.
Car il est dit qu'il donnera l'eau pour eux par trois fois. (1.12.3)J'ai vu l'enfant survivre.
Par le feu, il sera aveuglé et comme il se doit, sera ébloui par la lumière.
Car il est dit qu'il prendra le court-chemin. (1.12.6)J'ai vu l'enfant combattre.
Dans les pas du Dragon, il combattra l'Hydre et la Licorne et, comme il se doit sera adopté par l'Aigle et le Lion.
Car il est dit que son sang périra pour eux. (1.12.9)J'ai vu l'enfant mourrir.
Des tourments de la mort, il reviendra et comme il se doit, il sera le fléau du Fléau.
Car il est dit, de son sacrifice survivra éternellement. (1.12.12)…
Lorsque les temps toucheront à leur fin il adviendra que l'enfant, étant le court-chemin vers toute chose, affrontera Ih-Tahq et que nul ne sortira indemne de cette lutte pour la Vie. C'est lui que vous attendez. C'est lui que vous devrez accompagner sur sa route. Ne vous laissez détourner de celà sous aucun prétexte, car il est le court-chemin, il est le salut des âmes.
II. Le livre du dormeur éveillé de Vloar-Ceft
Il est une vision qui m'est atroce entre toutes et que ma raison peine à rendre tant sont furieuses ses images.
L'enfant renaît de la Tour sombre et invisible aux yeux des profanes sans savoir qui il est. C'est dans son ignorance et son innocence bafouée qu'il trouvera le court-chemin. Je l'ai vu dans mes songes inquiets alors que je doutais encore de la véracité des propos de mon aîné.
Mais ce que j'ai vu est au-delà de ce que ma raison peut supporter. Il y a dans les eaux mourrantes et profondes un fléau qui dort et qu'il ne faut pas réveiller sous peine de voir notre monde anéanti et nos âmes emportées dans les tourments éternels du sombre orphelin.
Une fois réveillé Ih-Tahq emportera toute pensée, toute raison sur son chemin. Ce que les enfants d'Annwfn vivront sera alors pire que les plus atroces cauchemars que je peux imaginer, car il nous privera de notre conscience, de ce qui fait de nous des êtres dotés de libre-arbitre. Ce fléau ne pourra être vaincu qu'en empruntant le court-chemin.
L'élu devra puiser au fond de son âme et dans toutes les resources qui seront à sa disposition, ainsi son esprit au-delà des portes noires pourra s'unir au Dragon en pleurs.
III. Le livre de tous les dangers de Lac-N'Cy
La confiance est une denrée rare qu'il convient de cultiver à tous les niveaux y compris et surtout au sein d'une hiérarchie. C'est ainsi que celui qui commande doit inspirer la confiance et donc l'assurance en ne montrant pas ses doutes mêlme s'il peut exprimer sa réflexion. Il ne dois jamais perdre de vue que celui qu'il commande doit avoir une confiance pleine et entière en lui, car il lui remet sa vie. C'est un acte de foi partagé en pleine conscience.
Je dois admettre que la perception que j'ai eu de l'avenir a été troublante à plus d'un titre. Les répercussions des évènements qui se déclencheront à la suite de l'éveil du Lid-gesah'Arch seront fondamentales pour l'avenir de notre monde.
Loin du tumulte des cités et du brouha-ha politique, je l'ai vu plongé dans un halo de lumière d'une incroyable beauté. Je l'ai vu, lui l'élu, alors qu'il ne faisait plus qu'un avec la lumière et tout se brouilla dans mon esprit.
Il y avait tant de forces en présence que je ne sais encore s'il pourrait en sortir quelque chose de bénéfique. Le Dragon et l'Hydre autrefois ennemis, se retrouvaient dans le même tourbillon de violences pour y faire face ensemble. Et lui, leur point commun, leur point de rassemblement, le Lid-gesah'Arch les regardait en souriant alors qu'il mourrait. Il le devait.
Le Fléau sortit des eaux en hurlant sa haine du vivant. Plus rien ne semblait pouvoir l'arrêter et lorsque les courageux s'approchaient ils ployaient le genoux et leur raison fondait comme neige au soleil. Si bien qu'en l'espace d'un battement d'aile, il n'y eut plus rien sinon que des âmes retournées, vides de sens et de raison.
Nous devons la vigilance comme prix de la liberté.
IV. Le livre du héros éternel de Coor-M'Ock
Tu le connais. Rappelle-toi, par trois fois il t’a sauvé la vie. Par trois fois tu fus attaqué : Par l'air, l’eau et le feu. L’étranger, le jeune, celui qui ne se connaît pas encore, il te sauva.
Il convient de considérer l’univers comme un bâton en équilibre. L’Entité en est la tête, Sultan en est la base. Nous savons à présent comment le héros éternel, le Lid-gesah’Arch, renaîtra toujours pour rétablir l’équilibre, lorsque celui-ci sera rompu.
L'équilibre sera rompu et par lui seul pourra être rétabli. Il est de ces hommes que la destinée a choisi. Tu le reconnaîtras par la sagesse millénaire de sonn regard laiteux. Tu le verras accompagné de celle qu'il aura sauvée d'elle-même. Le Lid-gesah'Arch est le véritable serviteur de l'équilibre.
Même s'il aspire à la paix, seul son combat contre Ih-Tahq donne un sens ses actes. Il est né orphelin et sera le père de notre avenir.
Tu le connais. Rappelle-toi, par trois fois il t’a sauvé la vie. Par trois fois tu fus attaqué : Par la terre, l’eau et le feu. L’étranger, le jeune, celui qui ne se connaît pas encore, il te sauva.
V. Le livre des cycles éternels de Cej-Navack
Alors que la guerre fera rage, il devra trouver le court-chemin et le prendre. Il avancera dans le monde et sera un phare vers lequel tout convergera. La vierge guerrière perdra ses moyens, ses pouvoirs et sa fleur par lui. L'amante sombrera dans l'oubli d'elle-même pour revenir et le faire revenir. Dans les pas du Dragon il sera, mais au-delà le court-chemin il sera car il est le Lid-gesah'Arch.
C'est un être de pensée et d'esprit. Mais je l'ai vu. Je vous le dis, avant la fin il perdra cette pensée et cet esprit, volés par celui que l'on nomme Ih-Tahq.
On m'a demandé un jour si je voulais un esclave. Je répondis que non, bien entendu. L'homme s'en retourna mais s'il avait eu sa réponse, il restait ignorant des raisons de mon refus. Nul ne devrait avoir le droit d'asservir un autre être pensant, car ce faisant c'est lui-même qu'il emprisonne en créant ce lien de dépendance.
Comment ne pas croire ? Je répondrai : Pourquoi ne pas croire. L'espoir est-il si répandu qu'on puisse le refuser quand il se présente ?
VI. Le livre des étoiles de Sulca
Parmi la multitude de routes il est deux chemins : celui de la Foi et celui du Morganat. La Foi, c’est du moins ce que nous pensons, incline à développer un art de vivre en harmonie avec la nature qui nous entoure, afin d’être en accord avec Eù. La fonction du Morganat est autre. De politique Il s’agit . A l’origine l’école du Morganat était dirigée par celles qui estimaient nécessaire l’existence d’un lien de continuité dans les affaires annwvéennes. Si toutes deux semblent tendre à aider les peuples à avancer, une seule tend à les élever de leur condition : La Foi.
Celui qui fait le mal, source de fascination devient.
Car la peur, source de fascination est.Le Lid-gesah'Arch j'ai vu.
Alors que nu sur le sable brûlant il renaît.
L'enfant des étoiles il est.
La force et la lumière en lui il a su trouvé.
Toute chose de cette énergie pure et primordiale est faite
Et lui mieux que quiconque le vit.Devant le Lion se prosternera,
Grâce à l'Aigle grandira,
La Tempête il perdra,
L'Hydre il vaincra,
Le Dragon il trouvera,
Le Fléau il combattra,
Annwfn il sauvera.Un jour uni, un autre désuni
l'un sans l'autre rien n'est
car de l'autre, l'un nait
ainsi vont la fin et le commencement
VII. Le livre du disciple de Iwe Ne-Kobbyan Boon
Les Jidù sont une sorte de fluide créé par tout être vivant, une énergie qui nous entoure et nous pénètre, et qui maintient la galaxie en un tout unique.
Il viendra à moi
L'enfant devenu homme
De la Tour il renaîtra
Et il viendra à moi.
D'Eù il est la somme
Il voit au-delà de toute chose
Mais ignorant de la gnose
Il viendra à moi
Car je suis le prophète
Car il est le court-chemin
Aveugle il cherchera sa route
Humble je chasserai ses doutes.
VIII. Extrait des journaux des colons du dominion mercurien.
La 6e planète du système Krillien est maintenant sous notre entière domination militaire. L’intégration est sur le point de se terminer. Le Margraviat Annouvéen est créé, et sa capitale en est : Sinn-Achaï. La population de colons est actuellement de : 132000 personnes. La planète est nommée par décision unilatérale : Annouvèn…
La société annouvéenne, semble en apparence très bien intégrer la culture mercurienne, mais je pressens un instinct profond qui bloque toute assimilation complète. Les Annouvéens nous ont énormément surpris par leur capacité d’adaptation. D’après quelques sources, la société annouvéenne était bien plus avancée culturellement que ne le laissait croire son développement technologique. D’après moi il s’agit là d’un élément crucial, qui pourrait en partie expliquer le blocage d’assimilation. Je ne suis pas sûr que nous pourrions compter pleinement sur des contingents annouvéens en cas de conflit.
Quand il ne fut plus question pour nous que de traiter avec les Sethiens, se posa le problème de la représentativité. Qui était le chef ? Avaient-ils un roi ? Nous savions déjà si peu de choses sur leur structure sociale, et le peu que nous connaissions ne faisait que nous conforter dans notre perplexité. Nous mesurons aujourd’hui nos erreurs. Nous avons sous-estimé la force des liens structurels et sociaux des sociétés annouvéennes. Nous en payons maintenant le lourd tribut. Pourrons-nous jamais reprendre cette colonie ? Peut-être, mais c’est elle qui dictera ses conditions.
Nous sommes confrontés à une révolte généralisée et totalement anarchique. Ici, c’est le chaos. Cet état mérite toute votre attention, et nécessite une intervention massive de la flotte spatiale, et des troupes de choc. Les pertes que nos troupes au sol ont essuyées sont importantes, et dans l’état actuel de notre conflit avec Terra mater, nous ne pouvons pas en accepter d’avantage. C’est pourquoi je préconise un abandon pur et simple de la colonie. En 92 heures nous sommes en mesure d’évacuer hommes et matériels. Si la guerre se termine favorablement, nous pourrons toujours revenir.
Les krilliens étaient pacifiques. Ça ne veut pas dire qu’ils ne savaient pas se battre. Au contraire, ils avaient une connaissance plus que nécessaire de l’art de la guerre. Nous ne leur avons rien apporté dans ce domaine, si ce n’est des armes plus meurtrières pour s’entre-tuer et nous repousser…
IX. Extrait du « petit manuel d’Annwfn » d’Alisée Stafford
L’air vibre, il y a comme un bourdonnement, comme lorsque la foudre s’apprête à tomber. Le processus physique est incompréhensible, mais l’air s’obscurcit, non qu’il y est plus de nuage ou des brumes, mais plutôt que l’air devient plus dense, comme plus compact. Et ce, tout autour du Jidaï-Atah ; C’est ainsi qu’on les nomme…
Les cités sont les poumons de ce monde. Et les krilliens se mêlent aux humains pour respirer ensemble. Ils me donnent par instant le sentiment de mieux comprendre les humains que nous ne les comprenons…
Les faiseurs sont des êtres fascinants et leurs pouvoirs sont immenses. L'imagination semble être leur seule limite. Tout commence par une idée qui devient un Abstract. Ils le nomment aussi Construct. C'est une projection analytique de ce que sera l'Ordral. C'est simplement fascinant de voir le rituel de création donner corps à une idée.
Même la limite de persistence peut être dépassée par un Jidaï-atah expérimenté. Ils nomment cela Ordral'A. Le processus est le même que pour les Ordrals, mais l'Ath-A'theù est attachée en quelque sorte à un objet et celui-ci devient le porteur permanent des effets des jidù. De ce que j'en ai compris, seule sa destruction peut rompre l'Ordral'A.
Plus j'étudie ce peuple, sa culture et sa relation avec son environnement, plus je suis ébahie, émerveillée par sa profondeur. Leur langue est d'une richesse infinie et est véritablement vivante. J'ai conscience de l'apparente condescendance de mes propos. Ce n'est pas ma volonté. J'ai récemment découvert, par hasard que le nom de leur planète que l'on écrit et nomme couramment Annouvèn est en fait une humanisation, si je puis dire, du mot Annwfn. Cette forme archaïque ne se trouve plus que dans de très vieux ouvrages krilliens et quelques transcriptions humaines.
Je reste en émerveillement total devant la puissance de la nature, son équilibre et son harmonie. Eù m'en est témoin. Les faiseurs pourraient être le pire cauchemars d'Annouvèn, s'ils n'étaient pas si peu à être élus et si les dangers de leur art ne leur apprenait pas l'humimité. Seuls les Humains y ont accès et l'équilibre se retrouve là encore, car seuls les Krilliens ont accès à la télépathie. Une autre forme de pouvoir qui si elle était répandue serait dévastatrice…
X. Extrait des S'u-Trah de Lou'es-did Teranu
Au commencement nous étions vides.
Ignorants de toutes choses.
Nous restions étrangers à la Puissance qui réside en tous lieux.
Et en tout temps.
Voici la Puissance
Elle nous apporte la joie
Elle éveille l'âme
et disperse les doutes
En ces mondes nous périssons.
Par la puissance, nous survivons.Ô toi qui sais ce que nous endurons ici, ne nous oublie pas dans tes prières.
Na-im'zaman ! La fin des temps tels que nous les connaissons. Elle arrivera avec le Fléau et l'heure du jugement sonnera pour les mortels.
Ceux que S'ul-Tan jugera indignes seront livrés à Ih-Tahq et seuls les élus survivront et derrière le Lid-geash'Arch délivreront les mortels de leur carcan pour qu'ils accèdent à S'ul-genah.
Les deux cents ne seront qu'un. Quand il se lèvera, ils se réveilleront de leur long sommeil hivernal. Avec eux il asservira les peuples et brisera toute volonté.
Lorsque viendra la fin des temps, elle sera précédée du fléau, messager[guide] des âmes.
L'aigle en feu, le Lion mort, le Dragon réincarné. Ainsi faut-il voir le tryptique de l'apocalypse.
Il prendra le court chemin car c'est dans sa mort qu'est la voie.
Dans les pas du dragon marchera quand les siens la vierge guerrière protègera.
XI. Extrait des lettres de Morgane - anonyme
Mes yeux ont pleurés quand j'ai su qu'il était disparu. Mon coeur m'a alors été arrachée et j'étais Anaï-Morgana, car comme elle c'est ma vie qu'on m'enlèva. Je me souviens encore des premiers regards, fait d'étranges lueurs que nous avons partagés. Je revois son visage sans âge et j'entends à nouveau mon coeur battre à tout rompre. J'étais blanche, j'étais la glace. Il a fait de moi le feu. Il m'a sauvée.
Autrefois vierge guerrière, je porte aujourd'hui le fruit de notre Amour. S'il était Lid-gesah'Arch, s'il était l'élu c'était de mon coeur et c'est de lui que j'enfanterai.
XII. D'une rive à l'autre de Milas de Riss-Mejev (vers 660 CA)
Alors que l'empereur mourrait, le ciel s'obscurcit et je ne peux que frémir à ce souvenir tant ce phénomène nous rappelait l'étrange lien que Memnor entretenait avec tou ce qui vit. Autrefois maître d'Annwfn, il s'affaissait comme un tas de chiffons emporté par un mal inconnu. Mais à son dernier souffle je vis la flamme qui jadis avait un brasier intense dans ses yeux et lorsqu'il me glissa :
“ Souviens-toi mon ami que le Dragons ne font que dormir. Un jour ils se réveillent. Et ce jour-là vous vous souviendrez que j'avais annoncé qu'il foulerait à nouveau ce monde. Ce jour-là vaous saurez que le Dragon est réincarné. ”
Cette prophétie lui consumma tout ce qui restait de sa vie. Memnor s'était éteint à plus de quatre-vingts ans.Lorsque vint le temps de la fuite. Nous étions préparés. La maladie et l’épuisement avaient emporté Memnor dans son dernier voyage. Le nôtre allait commencer. Il était de notre devoir de protéger l’impératrice et ses enfants. Mais le tribut à payer pour la famille de l’empereur serait lourd. Ils allaient renoncer à tout, richesse, pouvoir, gloire, confort pour survivre dans l’anonymat le plus humble.
XIII. Extrait du Précis de l’Art de Gert Kootingy
Ce que nous appelons Magie, dans nos contes et légendes, est ici réalité. Mais cette réalité revêt une forme particulière qu’il est difficile d’appréhender quand on ne la pratique pas. D’ailleurs le mot magie n’a pas d’équivalent sur Annouvèn, il n’a pas vraiment de sens non plus. Pour nous, humains, ce terme était un immense fourre-tout pour tout ce que nous ne comprenions pas, tout ce qui revêtait un caractère inexplicable et surnaturel. Sur Annouvèn, quelques humains acquièrent à la naissance un don qui les met en liaison particulière, intime avec la nature, ou plutôt la force motrice de la nature. Il est d’ailleurs étonnant et paradoxal que seuls les humains développent ce don. J’y vois un pied de nez du destin.
On les nomme Jidaï-atah, les faiseurs de vie, encore que cette traduction semble un peu restrictive, comme toutes les traductions de cette langue étonnante de richesse et de complexité qu’est le krillien…
XIV. Extrait du Petit lexique krillien de Bertramus Dingfrost
Il est impensable aujourd’hui de réduire le concept de sagesse, de conscience de soi et d’âme au seul terme d’humanité. Annouvèn nous a montrés, même si de nombreux humains y sont profondément hostiles, que les krilliens possédaient toutes les qualités de pensée que nous croyions, dans notre égocentrisme mégalomaniaque, être de notre seul apanage. Preuve est de l’ouverture d’esprit, bien supérieure à la nôtre, des krilliens, puisqu’il existe un terme chez eux qui désigne ce concept d’humanité élargi à tout être conscient et pensant : Na-Skef T’taï.
XV. Extrait de l’encyclopédie des royaumes de Sibert Ne-Qalif
Panshaw tient son surnom de « terre du milieu » de sa position géographique centrale sur l’immense continent Pan-geow, mais également de l’histoire de l’empire des Oren-A’chelak. Cette dynastie s’est affirmée en trois générations pour finalement dominer tout le tiers sud-est de Panshaw. En 1007 ACC Trois cités du sud tiennent le haut du pavé en terme d’influence et de rayonnement ; Trelemer (ancienne Tremel), Shpaow (port actuel de Spao) et Diewel-Bek sur les hauts plateaux berceau des grands fleuves. Plus à l’est sur La Mistule la cité de Derak propsère loin de ses grandes sœurs mais sans les égaler.
XVI. Extrait de Nihel terre de légendes de Robert Nach-Ferren
Ethiel nomma Edouard à la tête de l’ordre et celui-ci en devint le premier Grand maître. L’ordre eut rapidement à faire son office. En 418 CA, un jeune seigneur du nord de Nihel, Fern Galed souleva les provinces du nord et tenta de marcher sur Sinn-Achaï. Il fut arrêté par les chevaliers d’Eù qui le défirent dans les landes de suie non loin de la capitale. Jusqu’à l’avènement de Memnor, l’ordre ne cessa de grandir.
XVII. Extrait de Panshaw, mesures et décadences du Baron Aloïs Da-Falgern
La société Panshienne est un curieux mélange d'hypocrisie et de laxisme. L'un des éléments qui m'a le plus troublé pour ne pas dire choqué concerne leurs mœurs. Il est de bon aloi chez nos voisins Panshiens de considérer la femme comme l'égale de l'homme. En soi ce serait plutôt une bonne chose même si je reste persuadé que chaque sexe doit remplir sa part dans ce qu'il sait le mieux faire. Mais, les Panshiens vont plus loin. Se réfugiant derrière la bien-pensante idée qu'une femme doit être plus protégée qu'un homme ils ont développé un curieux jeu de cour et de séduction autour de leurs femmes. Ainsi une épouse peut disposer d'un ou plusieurs amants sans que son époux légitime ne puisse s'en offusquer. Monsieur n'a pas voix au chapitre, c'est même très mal vu et d'ailleurs la réciproque n'a pas lieu d'être. Si dans toute société normale la jalousie est considérée comme un des ferments du couple, elle est honnie à Panshaw. Bien entendu ce petit jeu ne concerne principalement que la haute société Panshienne, l'oisive, celle qui n'a rien d'autre à faire que de batifoler. Mais c'est entendu, la Panshienne est légalement libertine…
XVIII. Extrait du livre Morgane, fille d’Annwfn de Levaine Da-Jolmaer
Une nuit alors que Gloerth était en raid puinitif avec ses guerriers, Faenrir lança les siens sur Daeraz. La traîtrise venait du plus jeune des frères de Gloerth. Les guerriers dévastèrent la cité et tuaient femmes et enfants. Rapidement la cité fut en feu et un groupe de guerriers entra dans la maison de Morgane et Gloerth. Ils trouvèrent la reine armée d’une dague devant un berceau où hurlait un enfant, leur fille.
Les soldats se jetèrent sur Morgane et la violèrent. Quand ils eurent finis, l’un d’eux s’approcha du berceau pour tuer l’enfant. On dit alors que la reine pris d’un accès de rage qui défiait toute raison se jeta sur l’homme dans un cri inhumain qui glaça d’effroi tout ceux qui étaient présents. Incapables de réagir, tétanisés par la peur et la douleur que leur infligeait les cris de la reine, les soldats périrent un à un de la main de Morgane. Elle sorti de sa maison et partout où elle passait ses ennemis restaient paralysés par sa voix qui leur commandait de ne plus respirer, de ne plus vivre !
La révérende doit combiner les pouvoirs de séduction d’une courtisane avec la majesté d’une déesse vierge et conserver ses attributs sous tension aussi longtemps que subsistent ses pouvoirs de jeunesse. Car, lorsque beauté et jeunesse auront disparu, elle découvrira en lieu et place de cette la tension une source de ruse et d’astuce.
XIX. Extrait de Le monde selon Aschen de Johan H’Lorenz
Tout à un prix. Ce paradigme va bien au-delà du domaine étriqué du commerce. Ces implications remontent jusqu’à l’utilisation de l’Art-A’theù ou l’intervention dans le cours des évènements. Infléchir le cours du destin implique irrémédiablement des altérations dont les répercussions, à leur tour, altèreront la vie de celui qui apporte le changement. Modifiez le cours normal des choses, la vie et la nature par le don et il en résultera des modifications que le faiseur n’aura pas voulu, y compris en lui. C’est le prix à payer…
XX. Extrait de Tribulations vagabondes de Adger R’Burow
Le cœur de Bel-Buk est un désert inhospitalier que l’on nomme : Grande désolation. Il est le reflet exact de l’âme belbukéenne, un grand vide peuplé de souffrances et de peines…