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annwfn:art_et_culture:linguistique:krillien

Krillien

Le krillien est une langue complexe et élaborée comme le terra-mercurien. Il n’est donc pas surprenant que ces deux langues se soient mélangées au fil du temps. Le terra-mercurien est dominant mais en mille ans il a évolué et s’est enrichi de mots, d’expressions et d’idiomes krilliens qui se sont aussi modifiés au contact du terra-mercurien.

Le krillien est une langue unique possédant des idiomes régionaux. Ces idiomes se différencient par des variations de vocabulaire et des accents toniques ou/et des petites variations de prononciation (plus roulant, ou plus gutural ou nasal etc.)

L'adaptation en écriture terra-mercurienne permet d'écrire le krillien relativement fidèlement. Mais, il existe bien entendu une transcription de l'alphabet qui reprend pour l'essentiel les phonèmes krilliens et permet de les écrire en alphabet terra-mercurien.

Sons et phonèmes

Les phonèmes krilliens sont composés de “teintes” (Nan' ferem) que l'on pourrait comparer aux voyelles terra-mercuriennes, même si c'est un peu réducteur, et les “sonnantes” (A'ferem) qui, comme les consonnes, donnent l'accroche des mots. Mais, comme presque toutes les lettres se prononcent il est fréquent qu'il n'y ait pas de teintes entre deux sonnantes. Le nom Annwfn - anouvèn(e) en est un parfait exemple. Il n'y a qu'une seule teinte le w. Mais entre le f et le n aucune lettre teinte è et pourtant la prononciation la rajoute. Il s'agit de la règle la plus délicate de la langue krillienne la “teinte naturelle”. Pour faciliter la lecture de cet article nous appliquerons quelques règles d'éciture.

  • La prononciation est écrite en italique sans majuscule
  • Le e muet servant à indiquer que la sonnante précédente se prononce sera indiqué entre parethèses (e)

Nan'elew ferem - Teinte naturelle

La règle première est que le E (è) est la teinte naturelle par défaut. Ainsi, s'entend-t-elle dans tous les préfixes et toutes les sonnantes, soit en appui final soit en appui initial.

Exemples :

  • San-d'Rej - se prononce san(e) rèj(e) appui final
  • M'ferengi - se prononce èm fèrèngi appui initial

Mais, on le voit dans les deux exemples précédents, il existe cependant de nombreux cas de figure où la teinte naturelle n'est pas utilisée. Et même ne se prononce pas. Elle ne se prononce pas sur les sonnantes de fin de mot. Dans l'exemple ci-dessus : San-d'Rej ne se prononce pas Sanèrèjè le N et le J final se prononcent simplement sans teinte.

D'autre-part, entre deux sonnantes la teinte E (è) s'écrit toujours.

  • sauf entre le F et le N où le F se prononce alors comme un V comme dans le mot Annwfn - anouvèn(e)
  • sauf entre le F et le M où le F se prononce comme un V

Nan'ferem en équivalence terra-mercurienne

  • a
  • e (eu) quand la teinte se trouve après un L ou un F sauf si c'est la dernière syllabe du mot.
  • e (è - il n'y a pas l'équivalent aigüe) pour tout les cas de figures autres que ceux énumérés juste avant/
  • w,ù (ou) la deuxième forme est plus récente mais tend à dominer les nouvelles écritures
  • u (la teinte est assez rare, le W étant beaucoup plus courrante
  • i
  • o

Il n'y a pas de sonorités nasales comme les “an” “on” ou “oin”. Les teintes sonnent toujours avec leurs sonnantes. Comme on l'a dit plus tôt, on peut aussi dire que tout se prononce, ainsi les teintes ne sont pas touojurs présentes et pourtant s'entendent. Nan' elew ferem

Il existe un cas de double teinte aynt une prononciation particulière (non découpée) :

  • ae se prononce comme le (è) mais l'accent tonique est alors placé dessus.

A'ferem en équivalence terra-mercurienne

  • B
  • S (C sifflant)
  • D
  • F,PH
  • G (J) Jamais en début de mot, devant la teinte “i” uniquement
  • G (Gu) Toujours pour les début de mot. Au milieu d'un mot pour toutes les teintes autres que le “i”
  • H (aspiré) en début de mot, ou pour découper les teintes en prononciation
  • K ( Q, C cassant)
  • L
  • M
  • N
  • P
  • R
  • SH (R guttural)
  • T
  • TH (entre le Z et le S ou S doux)
  • CH (Tch, ou K selon les royaumes mais alors plutôt en final de mot ex: Derach-Ach - dèrak-ak)
  • SCH (Ch mouillé, ou guttural selon les royaumes)
  • V
  • X
  • Z

Les teintes peuvent être couplées avec le i au début, ou plus rarement le y, et se prononcent alors liées :

  • ie (yè)
  • ia (ya)
  • iu (yu)
  • iw (you)
  • io (yo)
  • aï (aye)
  • oï (oye)

Le h s'intercale systèmatiquement entre ces teintes pour les déliées comme dans le mot Nihel (nihèl).

Composition classique des noms

Les noms propres krilliens sont composés de trois parties y compris quelques noms communs. D'ailleurs c'est une des forces du langage krillien, sa modularité. La composition complexe en deux ou troix mots pour n'en faire qu'un permet de créer facilement de nouveaux mots complexes. Cette complexité est source de richesse immense pour cette langue. En terra-mercurien, certains mots composés pourraient être traduit étymologiquement (presque mot à mot).

Exemple : san-d'Rej qui se traduit par faucheur a pour racines les mots san et Rej. Avec la particule d' la traduction littérale pourrait être : Fièr issu des herbes.

Pour les êtres pensants, le prénom est le nom du vivant (A’sonem) pour utiliser la terminologie krillienne. Ce prénom peut être composé de deux phonèmes. Le nom des morts (Se’shenem) qui pourrait correspondre au nom de famille à ceci près que ce nom est choisi par l’adulte lors de la cérémonie des asexués (Fatw-Nan’seyu) qui voit l’enfant (asexué) choisir son sexe. Les deux noms sont reliés par une particule qui varie en fonction du sens que veux donner l’enfant à son nom. Cette particule est soit :

  • A' = conduit, dirige, domine et/ou protège
  • N’ = appartenance familiale, symbolique et philosophique toujours suivi d’une consonne.
  • M’ = idéal, ambition philosophique.
  • S’ = appartenance comme le N’ mais toujours suivi d’une voyelle ou une consonne muette.
  • Se' = appartient à, ne s'utilise que pour les noms communs
  • Nan’ = Dédié à, sentiment de dévotion.
  • D’ = issu de (ce lieu, appartenance géographique - cet objet - ce pouvoir etc. dans certaine région peut être remplacé pat T')
  • d’ = idem mais pour les non penseurs

Dans la transcription en alphabet terra-mercurien, les deux noms sont reliés à l’écrit par un tiret entre l’A’sonem et la particule du Se’shenem,alors que la particule est séparée d'une apostrophe . Quelques exemples :

  • San-d’Rej pour les faucheurs
  • Odemar-Nan’Sokor
  • Huy Ren-D’ferah ; ici l'A'sonem est composé de deux mots ce qui est assez rare.

Les titres ou fonctions prennent le pas sur le prénom dans toute la société sauf dans la sphère privée où les enfants et l’époux ou épouse continuent de l’utiliser.

Dans de rares cas un mot peut se terminer simplement après la patricule qui revêt alors un sens général, comme dans Ordral-A' (le sort qui domine) pour l'enchantement. Dans ces cas on la reconnait toujours (la particule) car elle est sytématiquement suivie de l'apostrophe.

Le terra mercurien a repris à son compte cette manière de découper les noms et les noms communs. C’est ainsi que le nom Lid-gesah’Arch est apparu. On reconnait la structure mais la particule a été remplacée par un mot complet.

Les noms communs peuvent être simples ou composés de trois ou deux mots. Dans ce dernier cas, ils respectent la composition classique. Lorsque'ils sont composés de deux mots, ils sont toujours liés entre eux par un tiret, comme dans le mot Jidaï-atah

Quelques règles gramaticales

Construction syntaxique

Il n'y a pas de majuscule pour démarrer une phrase dans la construction syntaxique. Les majuscules sont réservées aux accents toniques des mots. En revanche, il existe une ponctuation qui permet d'avoir un écrit élaboré et complexe.

La phrase

Elle se compose classiquement de : sujet complément verbe

Phrases complexes et subordonnées

Les prépositions complexes sont marquées par une ponctuation entre le préposition principale et la seconde. Cette ponctuation appelée Gaïm - gaïm(e) est immédiatement suivie du pronom relatif. On pourrait la comparer à notre virgule.

Les pronoms relatifs sont au nombre de 4 :

  • Deù ou Dew - dèou = pronom relatif aux personnes (qui, que, dont, à qui)
  • Die - diè = pronom relatif aux êtres vivants et à la nature autres que les personnes (que, quoi, dont, à quoi)
  • Da = pronom relatif aux objets, et aux choses en général et ce qui n'entre dans aucune des autres catégories. (que, quoi, dont)
  • Oc = pronom relatif aux lieux, sert aussi de préposition de lieux (où)

Cependant on ne double pas un pronom comme dans la formule : dis lui(à qui) qui tu es, on pourrait être tenté par Deù deù serise telerisa. La formule à lui, à qui est alors supprimée et n’existe simplement pas en krillien. Ainsi la formule : Deù serise telerisa peut se traduire soit par Dis qui tu es, soit Dis lui qui tu es. Pour l’ordre des verbes, voir plus bas.

Attention : Pour lier certains mots entre eux, les particules de composition des noms sont également utilisés composant un nouveau nom, par exemple :

  • La toile : Falem
  • Le destin : Neredris
  • La toile du destin : Falem-A'Neredris ici la toile est désignée comme conductrice du destin.
  • La toile du destin : Neredris-N'Falem alors qu'ici le destin est désigné comme appartenant ou issu philosophiquement de la toile.

Cependant on ne peut cumuler ces liaisons, le choix est fait par l'interlocuteur dans son récit. Ainsi la formule consacrée du Morganat : Je suis le fil de la toile du destin peut se traduire ainsi :

  • gilo s'in Falem-A'Neredris setewsa ou le fil (gilo) est désigné comme composant de la toile

Précisons que tout autre assemblage aboutirait à des non sens littéraires ou philosophiques et/ou des erreurs sémantiques.

Conjonction de coordination

Il existe une série de conjonctions de coordination servant à lier les prépositions.

  • Oc = sur, dessus
  • En - èn(e) = et
  • New - nèou = ou, ou bien
  • t'Ad = mais
  • s'Ef = ni, non plus, sans
  • t'Eho - tèo = donc
  • saw - saou = car

Particularisme : l'appartenance, le composant (de, du) : s'ihn sin

Les pronoms possessifs

Les termes désignant la possession sont toujours placés en suffix au nom possédé, lorsque le pronom devient nomminal il est utilisé seul et placé exceptionnellement après le verbe. C'est ainsi le moyen d'accentuer la notion d'appartenance :

  • men = mon, ma
  • duil = ton, ta
  • lor = son, sa
  • meni = nos
  • dwili = vos
  • lwri = leurs

C'est mon faucheur = San-d'Rejmen seris. C'est le mien = seris men.

Adjectifs et compléments

Les adjectifs épithètes et les compléments d'objet font partie du groupe nomminal et sont placés juste après le nom qu'ils qualifient, sauf au pluriel où ils s'intercalent entre le déterminant et le nom qu'ils qualifient. En commençant toujours par les adjectifs épithètes, puis les compléments d'objets directs en enfin les compléments d'objet indirect.

Les adjectifs attributs du sujet sont placés juste avant le verbe conjugué. Les adjectifs ou compléments d'attribut d'un groupe nomminal sont placés

Le verbe conjugué termine la préposition.

L’emphase (trop, très, moins, plus…) sur un adjectif

•	//Nieh// = moins
•	//Fat/fate// = plus, on emploi fate devant des consomnes
•	//Tew// = trop, très (selon le contexte)

Pour les exemples qui suivent nous utiliseront cette phrase au singulier et au pluriel

Le faucheur [sujet] brun[épithète] galope[verbe] sur[préposition de lieu] la plaine[groupe nomminal] avec élégance[attribut du sujet].

San-d'Rej falahem˛ Oc Mate-A'Dwen˛ sileho-n'im Azewis

Au pluriel, on ajoute le déterminant du pluriel _Na_…

Na falahem San-d'Rej˛ Oc Mate-a'Dwen˛ sileho-n'im Azewis

Plus complexe…

Les faucheurs bruns galopent sur la plaine remplies d'herbes hautes avec élégance.

Cette phrase se décompose en fait en deux prépositions :

  • Les faucheurs bruns galopent avec élégance : Na falahem San-d'Rej sileho-n'im Azewis
  • La plaine remplies d'herbes hautes : Mate-a'Dwen ladris Na desa Sisheim
  • sur (Oc) étant la liaison, le pronom relatif

Na falahem San-d'Rej˛ Oc Mate-a'Dwen ladris Na desa Sisheim˛ sileho-n'im Azewis

:!: Ici le verbe remplir est utilisé comme compléments de la plaine.

Vocabulaire :

  • faucheur = San-d'Rej
  • brun = falahem
  • galoper = azew
  • sur = oc
  • plaine = Mate-A'Dwen
  • élégant = sileho-n'im
  • remplir = ladrir
  • herbe = sisheim
  • haut(e) = desa

Le pluriel

Il est marqué sur les sujets de la préposition, jamais sur le verbe conjugué. Il existe deux déterminants quelque soit le genre du mot :

  • Na = utilisé devant toules noms communs autres que les appellations de peuples, tribus, clans et plus généralement de groupe de population
  • Ne (nè) = utilisé uniquement pour les groupes de poupulation
  • Nat ou Net = lorsque le mot qui suit commence par une teinte

Exemple :

  • Na San-d'rej - na san(e) dé rèj(e) = Les faucheurs
  • Net Iliem-D'Kotzw - nèt ilièm(e) dé kotzou = Les Kotiens, les hommes (enfants) de Kotzash

La négation

Elle intervient la plupart du temps en complément du verbe conjugué. Taisez-vous ! vs Ne vous taisez pas !

En Krillien on ajoute alors un préfixe au verbe sheh ou sheh's si le verbe commence par une voyelle.

Les verbes

La conjugaison krillienne est à l'image de leur vision de la vie, simple et efficace. Elle se compose de quatre temps et de deux modes. Elle ne distingue ni les genres ni le nombre car ce sont les noms et sujets de la préposition qui donnent ces indications.

Ainsi y-a-t'il seulement trois déclinaisons :

  • Je/nous
  • Tu/vous
  • Il/elle/ils/elles

Il n'existe pas de pronom équivalent. C'est le verbe seul qui indique le sujet quand il n'y a pas de groupe nomminal. Cependant il existe l'équivalent des pronoms relatifs.

  • me/moi/nous = I'eh
  • te/toi/vous = E'teh
  • se/lui/elle = A'seh

Je te remercie : E'teh Ademathea

Deux Modes et quatre temps :

  • le mode indicatif comprend :
    • le passé,
    • le présent,
    • le futur proche ou immédiat
    • et le futur.
  • le mode conditionnel comprend :
    • le passé
    • et le futur (proche ou non)
  • Le mode conditionnel utilise la forme du futur ou du passé (selon le contexte) et y ajoute ~na.

Quelques verbes courants :

  • Etre : serir
  • Avoir : azerir
  • Devoir : donto (irrégulier ~1er groupe)
  • Suivre : setew
  • Prendre : manath
  • Aimer : alovew
  • Parler/discuter : tokenath
  • Dire : tellerir
  • Appeler : callath
  • Galoper : azew
  • Nager : caldrir
  • Manger : delendrir
  • Remplir : ladrir
  • Enchanter : bewerir
  • Lever : desath

Les groupes

Les verbes sont toujours des mots simples. Il existe quatre groupes de verbes. En fait, il y en a trois plus le groupe des irréguliers. On reconnaît le groupe d'un verbe à sa terminaison à l'infinitif.

  • Le premier groupe : verbes en ~ew
  • Le deuxième groupe : verbes en ~rir
  • Le troisième groupe: verbes en ~ath

Les conjugaisons

premier groupe ~ew
passéprésentfutur
je/nous~ewasa~ewsa~ewara
tu/vous~ewase~ewse~eware
il/elle ils/elles~ewais~ewis~ewari
deuxième groupe ~rir
passéprésentfutur
je/nous~rirasa~risa~riwara
tu/vous~rirase~rise~riware
il/elle ils/elles~rirais~ris~riwari
troisième groupe ~ath
passéprésentfutur
je/nous~atheasa~athea~atheara
tu/vous~athease~athe~atheare
il/elle ils/elles~atheais~atheis~atheari
annwfn/art_et_culture/linguistique/krillien.txt · Dernière modification : 2023/07/25 11:30 de elvan49